La question des auto-tests avait été abordée dès le 14 mars, par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, déclarant que ces tests rapide de dépistage de l’infection au covid-19 seraient bientôt disponibles à la vente en pharmacie et peut-être en supermarché. C’est désormais le cas en pharmacie exclusivement depuis le 12 avril.
Sur les pas de nos voisins européens
Avec cette annonce, la France suit ainsi ses voisins européens, où les tests à faire chez soi pour se dépister d’une potentielle infection au coronavirus sont disponibles depuis quelques semaines : Pays-Bas, Allemagne, Autriche et Angleterre. Ces auto-tests sont un complément à la stratégie de dépistage et de lutte contre la propagation du virus covid-19. Ils devraient également être intégrés dans la stratégie globale de suivi des cas positifs au covid-19. La France prévoit aussi de déployer 50 millions d’auto-tests dans les établissements scolaires accueillant des élèves et du personnel à partir du 26 avril.
Comment fonctionne un auto-test antigénique pour dépister le covid-19 ?
Cet auto-test antigénique fonctionnerait sur le même principe que les tests RT-PCR, l’échantillon nasal devant être prélevé moins loin que pour ce dernier : l’écouvillon devra être introduit dans le nez à 3-4 cm de profondeur, cela suffira pour avoir un résultat concluant en l’espace de 20 à 30 minutes.
“Une fois introduit dans le vestibule narinaire, la personne devra lui {à l’écouvillon} faire faire 5 rotations avant de le retirer”, développe la Haute Autorité de Santé.
La tige est ensuite placée dans un produit réactif et le résultat s’affiche alors comme sur un test de grossesse. Le test serait a priori moins douloureux et contraignant que les tests PCR classiques car il suffit à l’écouvillon d’aller à la surface du nez et non jusqu’au nasopharynx.
Qui pourra utiliser cet auto-test antigénique ?
Le dispositif de dépistage est autorisé aux personnes asymptomatiques aptes à réaliser ce test : désormais autorisé pour les personnes de moins de 15 ans. Il pourra être réalisé dans le cadre de la sphère privée, par exemple, pour rendre visite à un proche le jour même ou le lendemain. Il n’a pas pour objectif de remplacer un test sérologique PCR mais peut venir en complément. Si l’auto-test covid-19 s’avère être positif, il est alors conseillé de confirmer ce diagnostic par un test RT-PCR qui pourra également indiquer la présence d’un variant ou non. Les informations seront automatiquement transmises à votre assurance maladie qui assure le “tracing” des cas contacts. Si votre auto-est est négatif, il s’agira évidemment de conserver les gestes barrières d’usage.
Où trouver des auto-tests et à quel prix ?
Ces dispositifs médicaux sont en vente libre en pharmacie. Les enseignes de la grande distribution avaient demandé le droit au gouvernement français de pouvoir également vendre ces auto-tests en grande surface mais l’exclusivité a été accordée aux pharmaciens. Les auto-tests sont considérés comme des dispositifs médicaux et doivent donc en suivre les règles de commercialisation. Le prix est encadré par la loi à 6€ maximum jusqu’au 15 mai puis pourra être abaissé à 5,20€. Il existera des exceptions pour les aides à domicile et les personnes en contact avec des personnes à risques. Plus d’informations sur les autotests ici.
Si on regarde chez notre voisin allemand, les tests se vendent par exemple à 24,99€ chez Aldi et 21,99€ chez Lidl les paquets de 5 autotests. Les dirigeants de deux grands groupes français : Michel-Edouard Leclerc du groupe éponyme et Dominique Schelcher, du groupe Système U, avaient tous deux réagi promptement sur Twitter déclarant leur capacité à maximiser la distribution de tels tests en France si l’autorisation de les vendre en supermarché leur était accordée.
Pour l’instant les auto-tests sont donc disponibles depuis le 12 avril en pharmacie au prix maximal de 6€ l’unité.